Éolien en mer : Gauthier Bouchet démontre son amateurisme

Le Rassemblement national ne finit pas de se contredire. Après avoir expliqué dans les médias son intention de « démanteler » les parcs éoliens dont celui de Saint-Nazaire comme le prévoit le programme de Marine Le Pen, voilà que le candidat RN Gauthier Bouchet assure désormais : « on ne démantèlera rien ». N’a-t-il pas lu son programme ou bien se rend-il compte de son caractère absurde ?

Monsieur Bouchet pense peut-être ainsi éviter la question embarrassante des milliers d’emplois que son programme détruirait dans notre région et notamment autour de Saint-Nazaire. Il n’en est pourtant rien. 

Car le candidat RN semble ignorer l’essentiel : le parc de Saint-Nazaire est déjà construit et en service. Ce n’est pas lui qui fournit aujourd’hui et fournira demain l’activité de General Electric à Montoir-de-Bretagne ou aux Chantiers de l’Atlantique à Saint-Nazaire en passant par les sous-traitants. L’enjeu ce sont les autres parcs en chantier et à venir, en France et ailleurs, qui font l’emploi du bassin nazairien et ses perspectives.

Et, sur ce sujet, le programme défendu par M. Bouchet ne varie pas : il prévoit toujours la « remise en cause » de l’éolien en mer et son arrêt, pas uniquement dans la circonscription, mais à l’échelle nationale alors que des appels d’offres doivent être lancés en fin d’année. Ce faisant, le RN condamnerait à mort la filière industrielle française de l’éolien maritime et ses emplois locaux. 

Ce serait une faute lourde contre l’intérêt général du pays, au regard de la transition écologique et du besoin en approvisionnement électrique.
Ce serait aussi un terrible plan de licenciements dans le bassin nazairien. 

L’opposition qui est faite par ailleurs par M. Bouchet et le Rassemblement National entre écologie et industrie est une impasse démagogique : à Montoir-de-Bretagne, l’exemple de Yara témoigne amèrement qu’à vouloir opposer écologie et emplois industriels, la direction a fini par sacrifier l’une et les autres. Les emplois de la circonscription ne doivent pas être sacrifiés par l’amateurisme du RN sur les sujets énergétiques et industriels.

Seule la transformation des productions et outils industriels par et avec les salarié·es est de nature à répondre aux enjeux industriels, écologiques et sociaux. Les solutions sont la planification écologique pour orienter les investissements publics et privés, la relocalisation des productions, des droits nouveaux pour les salariés dans les entreprises au service d’une transition juste.
C’est ce que j’ai défendu depuis deux ans à l’Assemblée et que je continuerai à défendre si les électeurs et les électrices me font confiance.