Transition énergétique : le gouvernement ne doit pas abandonner la Loire-Atlantique

Communiqué de presse de Matthias TAVEL et Ségolène AMIOT, député·es de la Loire-Atlantique

Député·es de Loire-Atlantique concerné·es directement dans nos circonscriptions par l’avenir de la centrale de Cordemais et les sites de General Electric, nous avons rencontré ce jour la Ministre de l’Energie Olga GIVERNET pour réitérer nos alertes concernant ces deux sites et plus globalement les filières de la transition énergétique en Loire-Atlantique comme Saunier-Duval.

Concernant la centrale de Cordemais, nous avons redit notre opposition à l’abandon du projet de conversion à la biomasse et à la fermeture sèche de la centrale en 2027. Cette décision d’EDF, validée par le gouvernement n’est pas acceptable et constitue une trahison de la promesse d’Emmanuel Macron.

De son côté, la ministre a confirmé la réflexion sur les perspectives de reconversion industrielle du site, mais l’hypothèse d’une usine Framatome demeure dans ses propos le seul élément évoqué alors qu’il ne répond pas à lui seul aux enjeux de compétences, de nombre et de tuilage des emplois.

Elle a répété l’abandon d’Ecocombust malgré notre désaccord. Sur notre insistance, la ministre n’a toutefois pas fermé la porte à d’autres projets de production d’énergie décarbonée sur le site si des porteurs de projet se manifestaient. Il appartient selon nous au gouvernement de les susciter à fortiori compte-tenu de sa responsabilité dans la situation.

Concernant General Electric Vernova et ses suppressions d’emplois sur lesquelles nous alertons depuis mai, la ministre nous a indiqué vouloir prendre attache avec la direction de GE pour évoquer la situation.

Nous avons insisté sur l’urgence de la situation et lui avons remis dix propositions pour empêcher la casse industrielle et sociale (cf. pièce jointe). Le développement de l’éolien en mer français a impérativement besoin des compétences des salariés concernés.

Nous continuons de porter la nécessité de garantir la pérennité des sites et des emplois par tous les moyens y compris la nationalisation si besoin, à l’image de l’annonce ce jour de la nationalisation d’Alcatel Submarine Networks.

Les réponses apportées ne sont pas à la hauteur. Face à des annonces aussi lourdes d’un point de vue énergétique, industriel et social, le gouvernement ne doit pas abandonner la Loire-Atlantique. Le temps presse.