Le débat public sur la planification des espaces maritimes des 4 façades identifiées en France hexagonale s’achève le 26 avril. L’organisation d’un débat national est une initiative que nous soutenons. Elle figurait dans notre programme dès 2017. Nous l’avons approuvée à l’Assemblée nationale. Elle est à nos yeux indispensable à une planification nationale cohérente et à des stratégies coordonnées entre les façades. Vous trouverez ci-joint et sur le lien ci-après la contribution à ce débat dont j’ai coordonné la rédaction sous la forme d’un cahier d’acteur titré : « Planification maritime : pour une ambition souveraine, écologique et sociale. Contribution du groupe thématique « Mer » de la France Insoumise ».
Le défi est important et le temps est compté. Il faut agir vite et efficacement pour assurer dans de bonnes conditions la préservation de l’écosystème marin comme la pérennité et la soutenabilité des activités humaines dépendantes des océans. L’urgence de la bifurcation énergétique appelle aussi à des décisions fortes et rapides en matière d’éolien en mer. La transformation nécessaire de ces activités se heurte à l’exploitation toujours croissante des ressources par recherche de rentabilité financière. Or, pour répondre à ce défi, l’harmonie entre l’humain et son environnement est une obligation. Une action publique faisant primer l’intérêt général est nécessaire. Ce débat public offre l’occasion de renouveler les principes de l’intervention publique et de la planification spatiale et temporelle, afin de concilier au mieux notre souveraineté, la biodiversité et les différents usages de la mer.
La mer est un bien commun à préserver. L’océan mondial ne sépare pas les êtres humains mais les relie. Les enjeux qui s’y rattachent démontrent l’existence d’un intérêt général humain.
La puissance publique doit se donner les moyens de ces ambitions. C’est seulement ainsi que l’être humain pourra vivre en harmonie avec la mer.
La planification est essentielle à la bifurcation écologique. Nous devons à la fois développer les nouvelles activités énergétiques et transformer les activités existantes. Concernant l’éolien maritime, face au retard pris par le gouvernement dans la programmation énergétique, la planification maritime doit s’articuler avec la planification industrielle. Elle suppose des projets rapides à mettre en œuvre, en nombre suffisant, échelonnés sur plusieurs années.
La robustesse industrielle et stratégique des projets plaide pour un recours à des acteurs français et à une large part de maîtrise publique. A cet égard, la volonté du gouvernement de limiter arbitrairement la place d’EDF est à nos yeux un contresens dangereux. Nous proposons également de créer une Base Industrielle et Technologique des Énergies Renouvelables (BITER) sur le modèle de la Base Industrielle et Technologique de Défense (BITD) pour assurer l’indépendance et la souveraineté énergétique de la France.
Je vous souhaite une bonne lecture.